Nos 5 étoiles
Boileau-Narcejac
JH (nov 08)
En un coup d'oeil
- Naissance et mort: Pierre Boileau: 1906-1989 / Thomas Narcejac: 1908-1998
- Nationalité: française
- Premier roman publié: Celle qui n'était plus (1952), adapté ensuite au cinéma sous le titre Les diaboliques par Henri-Georges Clouzot.
- Personnage vedette: aucun, comme c'est le cas pour tous les romanciers d'authentique suspense.
- Liste des romans: voir ICI.
- Genre(s) de prédilection: suspense (ils ont fondé, théorisé et défendu le genre).
- Meilleur(s) roman(s), selon nous: Celle qui n'était plus; Maléfices; Maldonne.
- Ordre de lecture à respecter: aucun
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Liens externes
- Un site de fan: biographie, filmographie et liste complète et détaillée de leurs nombreux romans.
- Une biographie détaillée et plusieurs résumés de romans sur Ma bibliothèque.
- Présentation des auteurs sur À l'ombre du polar.
À notre avis
Vous les connaissez sans doute et on ne les présente plus: pendant près de quarante ans, ils ont été les papes du suspense en France et même à l'étranger, alimentant notamment des cinéastes aussi connus que Clouzot et Hitchcock. Leur production a été considérable: principalement des romans de suspense, mais aussi des polars pour la jeunesse (la série des Sans-Atout) et des scénarios de films et de séries télévisées. Sans compter (sous la plume de Narcejac) des écrits théoriques sur le roman policier qui constituent encore aujourd'hui des références.
Il est d'ailleurs frappant de constater qu'une recherche sur le Web ramène non seulement les inévitables fiches d'éditeurs, mais de nombreux documents pédagogiques. Les romans de Boileau-Narcejac sont en effet devenus des classiques dans les écoles de France. On peut le comprendre: non seulement s'agit-il de polars intéressants, mais on peut parler d'oeuvres littéraires authentiques, qui laissent une large place à la psychologie des personnages et au contexte social (souvent des petites villes de France).
Sur le plan polar, leur oeuvre se confond avec la révolution du suspense, devenue manifeste au tournant des années 1960: rejet dos à dos du roman à énigme britannique et du roman noir américain; déplacement du pôle romanesque de l'enquêteur vers la victime; priorité à la menace potentielle et à l'angoisse; narration soignée au rythme lent visant la construction d'une atmosphère oppressante; introduction d'éléments d'indétermination dans un cadre qui demeure par ailleurs rationnel.
On ne les lit plus guère aujourd'hui, et c'est dommage. Même si le cadre et le style ont un peu vieilli à l'ère des technothrillers, ils font partie des rares classiques qui, comme Agatha Christie et Simenon, peuvent se relire encore aujourd'hui avec plaisir. Et ils ont eu le mérite de définir un genre qui demeure moderne car centré sur les émotions universelles de l'être humain.
