Le club des polarophiles québécois

Les cathédrales du vide (de Henri Loevenbruck)

JH (mai 2010)


En un coup d'oeil


À mon avis

Il n'est pas inutile de savoir que Henri Loevenbruck, l'une des stars du thriller français, est franc-maçon et musicien; et que, avant de se tourner vers le thriller, il fut un auteur de BD et de fantasy. Il avait fait une entrée remarquée dans le monde du polar en 2007 avec l'excellent Le syndrome Copernic (un technothriller à lire, d'ailleurs). Un an plus tard (et une bonne coche en-dessous!), Le rasoir d'Ockham lançait le personnage d'Ari Mackenzie, flic déprimé (l'influence américaaine?) spécialiste des sectes. Les cathédrales du vide constitue une suite au Rasoir d'Ockham, mais, malgré plusieurs références rétrospectives, peut se lire indépendamment sans perte de compréhension.

Un tiers Ludlum, un tiers Dan Brown et un tiers Bernard Werber, Loevenbruck surfe sur la vague et met en place les ingrédients du best-seller. Un flic traumatisé par une enquête précédente et par une peine d'amour; une société secrète avec ses entrées dans les hautes sphères politiques; des manuscrits de Nicolas Flamel, alchimiste du 14e siècle; une pincée de science, une louche d'ésotérisme, l'Amazonie pour l'exotisme, une accessoire histoire d'amour, quelques combats extrêmes, un méchant analgésique congénital comme dans Millenium, un savant fou, rien ne manque.

C'est justement le problème de ce roman, qui tire dans toutes les directions. La mayonnaise ne prend pas. À trop vouloir manger à tous les râteliers, le romancier accouche d'une oeuvre sans caractère, un collage plutôt qu'une architecture, un roman plutôt décevant au total. Lisez plutôt Le syndrome Copernic et, pour l'instant, tenez-vous en là en ce qui concerne Loevenbruck.

Ma note: 3/5