Le club des polarophiles québécois

Du feu sous la neige (de Chuck Logan)

JH (août 2009)


En un coup d'oeil

  • Date de publication originale: 2006 (Homefront)
  • Date de l'édition française: 2009 (Éd. du Masque, 451p)
  • Genre: suspense.
  • Mots-clés: infiltration, vengeance, laboratoire clandestin.
  • Personnage principal: Phil Broker, ancien agent de la police du Minnesota.
  • Résumé: ici
  • Lien externe: le site officiel de l'auteur (en anglais).

À mon avis

Cet auteur (que je ne connaissais pas) est rendu à son huitième roman, dont quatre traduits en français. Ses intrigues mettent toutes en vedette Phil Broker, ancien spécialiste des missions policières d'infiltration mais chaque fois forcé par les circonstances de reprendre du service. Elles se situent dans la région de Stillwater, dans le Minnesota natal de l'auteur.

L'amorce est intéressante: alors que Broker est isolé dans une maison au fond des bois avec sa petite famille, histoire de permettre à sa femme de se remettre d'un choc postraumatique vécu dans une précédente aventure, une banale bagarre d'enfants à l'école de sa fille Kit, va mettre en branle une mécanique implacable de vengeance. Pour un gars qui cherchait la paix et l'anonymat, c'est gratiné! Il va devoir, sans trop savoir ce qui le menace, défendre sa vie et celle de sa famille dans ce coin perdu du Minnesota.

Un suspense très classique, à ceci près que l'auteur nous révèle très vite le nom de celui qui veut la peau de Broker. Par le procédé maintenant habituel des narrations croisées, on assiste à la mise en oeuvre du jeu du chat et de la souris - avec Broker dans le rôle de la souris, évidemment! L'intrigue est méticuleusement ficelée, selon les règles du genre, avançant à petits pas, chacun rapprochant les protagonistes du feu d'artifice final. Histoire assez simple, mais bien montée, sans coups fourrés ni rebondissements inattendus, resserrée dans le temps et l'espace, avec un nombre limité de personnages, ce qui donne à l'auteur le temps de les étoffer. Cela donne un roman avec une densité psychologique crédible et, si on aime la vie à la campagne, une description vivante de ce genre de petit bled perdu (comme les affectionnent beaucoup d'auteurs venus du Midwest profond).

Ce roman est la suite directe de After the Rain, que je crois non traduit en français, selon les recherches que j'ai faites. On peut se questionner sur la stratégie de l'éditeur français qui ne publie que le second volet d'une histoire. Car, même si l'histoire est parfaitement compréhensible et intéressante en lecture solo, les nombreuses références à l'épisode qui a causé le traumatisme de la femme de Broker peuvent devenir agaçantes.

Ma note: 4/5