Le club des polarophiles québécois

Poussière d'os (de Simon Beckett)

JH (mai 2010)


En un coup d'oeil

  • Date de publication originale: 2007 (Written in Bone)
  • Date de l'édition française: 2009 (Calmann-Lévy, 330p) et 2010 (Points, 445p)
  • Genre: suspense médico légal.
  • Mots-clés: île isolée, incendies criminels, ossements.
  • Personnage principal: David Hunter, anthropologue médico-légal.
  • Biobibliographie: ici
  • Quatrième de couverture et commentaires: .

À mon avis

Le Britannique Simon Beckett a déjà fait paraître (et traduire en français) trois aventures du Docteur David Hunter: La mort à nu, Poussière d'os et Les murmures des morts.Il n'y a pas d'inconvénient à commencer par l'un ou l'autre, puisque les histoires sont indépendantes.

Nous avons ici affaire à un suspense classique de bonne facture. Comme l'histoire se déroule sur une île reculée des Hébrides extérieures, au large de l'Écosse, et que celle-ci est coupée du continent par une tempête, voilà un huis-clos rappelant Agatha Christie. À la différence que le meurtrier n'en a pas fini avec son premier crime (celui qui a amené le docteur Hunter sur l'île): dans cette île aux ressources d'autant plus limitées que la tempête fait rage, le meurtrier frappe plusieurs fois pour tenter de faire disparaître tout témoin et même tout indice pouvant consuire jusqu'à lui. Les incendies se multiplient, forcent Hunter à se contenter d'analyser des poussières d'os pour tenter de résoudre le cas. Les références d'anatomo-pathologie sont donc nécessaires, mais pas dérangeantes, puisqu'on n'en abuse pas.

Milieu clos, climat sombre et étouffant, personnages bien typés et limités en nombre, ayant chacun quelque chose à cacher: l'intrigue, à partir de ces ingrédients, progresse lentement à mesure que Hunter décode les réseaux sociaux de la petite communauté isolée. Ce n'est que dans la dernière partie que les événements se précipitent, que les meurtres se multiplient et qu'on doit changer de suspect à mesure qu'ils sont assassinés. On semble se diriger vers une conclusion somme toute prévisible lorsque, à la toute fin, les rebondissements s'enchaînent en feu d'artifice. Ma seule réserve: l'épilogue final, tiré par les cheveux et, à mon avis, parfaitement inutile, alors que l'histoire était fort bien conclue avant. Je vous suggère d'en faire l'économie, car il gâche un peu le plaisir à la fin. Si on l'exclut, la lecture est plaisante de bout en bout.

Ma note: 4/5