Le club des polarophiles québécois

Requiem pour une cité de verre (de Donna Leon)

MD (avril 2009)


En un coup d'oeil


À mon avis

Requiem pour une cité de verre est le quinzième roman de la série du commissaire Brunetti. C'est le début du printemps. Brunetti observe les fleurs; l'espoir renaît. La signorina Elettra porte une nouvelle blouse aux couleurs pastel. Les oiseaux gazouillent. Foa, le nouveau pilote du bateau-police, a bon caractère et plusieurs amis opportuns. Scarpia ne fait que passer. Patta est hypocrite au point de tromper un critique qui rapporte qu'il a aidé Brunetti alors que, comme d'habitude, il cherche à étouffer le plus important. Paola est compréhensive et Chiara donne un coup de main à son père. Et surtout, on en apprend beaucoup sur la façon de travailler le verre à Murano, les traditions, les nouvelles lois sur le respect de l'environnement, les nouvelles façons de passer à côté, les bons restaurants de la région, le régime alimentaire de Brunetti, le caractère bienveillant de Vianello. Ah oui, j'oubliais, probablement qu'il y a eu un meurtre. Du moins, si on se fie à une observation du commissaire et au témoignage, à la dernière page, d'un ami de Foa, qui, par hasard...

Des personnages récurrents qui se répètent; un panorama de Venise souvent évoqué; une intrigue sans surprise; degré 0 du suspense; enquête monotone. Par contre, un documentaire fouillé sur l'industrie du verre et des préoccupations écologiques fort respectables. Le lien entre la citation de Don Giovanni (p.9), le titre anglais et l'Enfer de Dante est clair. On ne peut pas dire que Donna Leon prêche; mais le souci de la cause banalise impitoyablement le jeu littéraire auquel s'attendait l'amateur de polars.

Que c'est triste, Venise, au temps des amours mortes...

Ma note: 2/5


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