Le club des polarophiles québécois

Jour de paie (de Elvin Post)

JH (juillet 2012)


En un coup d'oeil

  • Date de publication : 2004.
  • Date de l'édition française: 2006 (Seuil, 291p).
  • Genre: polar humoristique.
  • Mots-clés: kidnapping, rançon.
  • Personnage principal: Winston Malone, apprenti kidnappeur.
  • Quatrième de couverture: sur État critique.

À mon avis

Elvin Post est un auteur néerlandais, dont quatre romans ont déjà été traduits en français.

Jour de paie est un polar déjanté, qui rappelle quelque peu les romans de Carl Hiaassen. Winston Malone, grand Black un peu naïf en adoration devant sa femme, décide, pour lui faire une belle vie, de braquer son employeur. Le coup réussit et, de fil en aiguille, il est recruté par un autre malfrat qui lui confie d'abord des petits boulots. Mais Jimmy, le fils du mafieux, vise plus grand: kidnapper la femme et le fils d'un acteur d'Hollywood pour une rançon de deux millions.

On se retrouve dans une équipe improbable composée de Winston, de Jimmy, le psychopathe, de Dario, le majordome de l'acteur et de Cordelia, la femme de Winston.. Curieusement, le coup réussit. L'ennui, c'est que Jimmy a décidé de jouer ses complices les uns contre les autres pour, finalement, garder tout le butin pour lui tout seul,

La mécanique est bien huilée, même si l'intrigue n'est pas très originale. Ce qui fait l'intérêt du roman, c'est davantage la technique de narration, où les points de vue des divers personnages sont exposés en alternance. Comme ils sont tous un peu tordus ou demeurés, les points de vue sur le même événement varient considérablement et les malentendus foisonnent.

On ne lit pas ce roman pour savoir comment ça va finir: avec la visée humoristique de l'auteur, la fin est évidemment prévisible. Mais on rigole un bon coup à cause du style, nerveux et désinvolte, et de l'amoralisme excessif de tous les personnages.

Un bon moment de détente qui ne prête pas à conséquence.

Ma note: 4/5