Le club des polarophiles québécois

Vendredi saint (de Boris Starling)

JH


En un coup d'oeil

  • Date de publication originale: 1999 (Messiah)
  • Date de l'édition française: 2002
  • Genre(s): thriller, serial killer
  • Mots-clés: meurtre rituel.
  • Personnage principal: Red Metcalfe, inspecteur de police londonien.

À mon avis

Ce fut, en forme de coup de poing, le premier roman fracassant de Starling, qui, comme c'est hélas souvent le cas, n'a jamais réussi à rééditer le coup et n'a plus rien produit de remarquable dans ses romans suivants (Vipère noire, Vodka). Mais quelle entrée en force!

Il est difficile de parler précisément de l'intrigue sans la révéler (ce que je ne ferai pas), et c'est précisément sur elle que repose l'essentiel du roman. Un tueur en série multiplie les meurtres rituels à Londres, à intervalles de plus en plus rapprochés. Et c'est le noeud de toute l'histoire, ils semblent n'avoir aucun rapport entre eux: victimes qui ne se connaissent pas, provenant de milieux différents, exerçant des métiers différents, sans que ne se dégage aucune constante. Le modus operandi varie lui aussi: les victimes sont crucifiées, décapitées, écartelées. Et aucune trace du criminel sur la scène de crime. Seule indication qu'il s'agit bien du même tueur: elles ont toutes la langue coupée et une cuillère d'argent dans la bouche.

Il faut avoir le coeur bien accroché pour suivre cette débauche de massacres et de mutilations, qui rappelle Le silence des agneaux. L'auteur n'y va pas avec des gants blancs! Mais le défi, c'est de trouver une logique alors que les meurtres n'ont aucun point commun. Il est évident que le tueur suit un plan. Mais comment le décoder de ce chaos?

L'intérêt principal de ce roman réside donc dans la résolution de ce qui est une véritable énigme. Et l'inspecteur Metcalfe finit effectivement, vers le milieu du roman, par avoir une idée de la logique infernale qui est à l'oeuvre derrière ces meurtres sans queue ni tête. Mais il s'agit ensuite d'identifier le metteur en scène de ce scénario sanglant; et ensuite, de l'épingler alors qu'il poursuit sa funeste série.

Le rythme est haletant. De très courts chapitres à la James Patterson. Des fausses pistes et des rebondissements spectaculaires et pourtant parfaitement logiques dans une histoire impeccablement ficelée.

Bref, le prototype du polar qui nous empêche d'aller nous coucher avant de l'avoir fini et qui carbure à l'adrénaline pure!

Voir ici pour un compte rendu critique (faites bien défiler leur page jusqu'au bas!).