Le club des polarophiles québécois
RP (Juillet 2011)
Le commissaire Guérin a été relégué au Service
des Suicides à la suite d’une ancienne affaire. Il est assisté de Lambert, son
adjoint. Tous les deux sont l’objet de la risée et des quolibets des autres
policiers du 36 Quai des Orfèvres, Siège de la police judiciaire de Paris.
Dans le fin fond du département du Lot, John
Nichols, un grand gaillard franco-américain, vit en ermite, dans les bois, armé
d’un arc et des flèches et habitant un tipi de toile. Les gendarmes débarquent
un jour dans le bois de John pour lui annoncer que son meilleur ami, Alan
Mustgrave est mort en accomplissant son numéro de fakir une scène parisienne.
John va abandonner provisoirement son coin de cambrouse pour un séjour dans la capitale
afin de connaître les circonstances de la mort de son ami.
Le commissaire Guérin et John Nichols vont être
amenés à collaborer pour éclaircir les conditions de la mort du fakir.
L’atmosphère du roman est glauque et même
malsaine, surtout quand l’auteur décrit l’ambiance pendant que le fakir exécute
son numéro ou encore quand on découvre ce qu’était l’ancienne affaire qui a
divisé les flics. Tous les personnages sont des marginaux, des asociaux,
inadaptés à la société ou à leur boulot, des paumés à la limite de la thérapie
psychiatrique.
Quant au style, l’auteur s’efforce de montrer
que c’est un écrivain, qu’il a un style particulier mais c’est un peu forcé à
mon goût. Il y a quelques phrases qui essaient de faire littéraire mais qui laissent dubitatif sur leur signification,
telles que « Le décaféiné avait un
parfum d’inutile » ou encore
« Il avait un regard de vis sans fin … ».
Pour résumer, je n’ai aimé ni l’ambiance, ni les
personnages, ni le style. Je ne dis
pas que c’est mauvais mais simplement que je n’ai pas apprécié. D’autres ont vu
des qualités que je n’ai pas su discerner dans ce polar puisqu’ils lui ont
attribué le prix du meilleur polar 2010 des lecteurs Points. Voir aussi un avis
différent sur noir
bazar et un avis opposé au mien sur Critiques libres. Question de goût et de
sensibilité … comme d’habitude !
Ma note : 2,5 / 5