Le club des polarophiles québécois
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Zampierri est un parrain mafieux et Stan-le-Slave
un de ses sous-chef dépendant de lui. Ils mènent tous genres de trafics :
drogue, armes, prostituées … Les prostituées parfois tentent de retrouver la
liberté en s’enfuyant. Mais elles sont toujours reprises, alors elles paient
cher leur tentative, elles sont battues à mort devant les autres filles pour
l’exemple. C’est ainsi que Princesse, n’en pouvant plus, totalement au bout du
rouleau, se réfugie chez sa grand-mère Pauline et son frère Paul. Ceux-ci vont
tenter de la remettre sur pied et de la délivrer de son addiction à la drogue
et aux médicaments. Malheureusement au cours d’une journée de shopping la
fugitive est reconnue par des hommes de Zampierri qui vont la récupérer. Au
cours de l’opération l’épouse de Paul est assassinée. Plus tard on retrouvera
le cadavre de Princesse affreusement mutilé. La police fait semblant d’enquêter
sans le faire car il y a des ripoux en son sein. La grand-mère Pauline décide
alors de châtier les coupables par ses propres moyens en faisant appel à
d’anciennes connaissances des réseaux de lutte anti-impérialistes. Il y a
d’abord la recherche des coupables qu’ils finissent par localiser. Et là, ça
flingue dur ! Les vieux ne sont pas en reste. Ce sont des anciens
combattants révolutionnaires, des « rouges » qui connaissent les
armes. Les dommages co-latéraux sont importants. Paul se retrouve seul pour
mener sa vengeance.
M. D. Marguerite décrit un monde hallucinant où
les fonctionnaires, les politiciens et surtout les flics sont corrompus, pas un
seul n’est intègre et honnête. Un monde dans lequel les truands se font
flinguer par des vieux. Les mafieux redoutent plus les vieux que les flics, à
tel point qu’un couple tranquille de retraités hollandais qui faisait du
tourisme est assassiné par des voyous qui lui avait trouvé un air
menaçant ! D’ailleurs les gangsters se descendent aussi entre eux. Ils
vivent dans la peur et la crainte que le parrain au-dessus d’eux ne les fasse
abattre quand les choses ne se passent pas comme il le souhaite. Le danger peut venir de partout, il faut même se
méfier des moines trappistes ! Le tout est décrit avec un humour
noir, glacial. Les scènes de crimes horribles et de tortures sont racontées du
ton tranquille de la dame météo vous annonçant le temps qu’il fera demain.
Polar atypique : titre bizarre, nom d’auteur
curieux et éditeur quasi inconnu pour un roman très noir, parsemé d’un humour
tout aussi noir et d’un brin d’idéalisme. Une bonne lecture qui nous sort des
sentiers battus par les tueurs en série.
Ma note: Note 4 / 5