Patrick Bauwen

L'oeil de Caine
Monster
Publication Titre Genre
Note
2008
L'oeil de Caine Suspense
2,5

À mon avis

Premier roman d'un jeune auteur français, L'oeil de Caine raconte l'histoire de dix candidats retenus pour une émission de téléréalité. Ils sont enlevés pendant qu'ils se rendent en car au lieu de tournage à Las Vegas et abandonnés dans un village fantôme de la Death Valley. Non seulement leur faut-il survivre et se sortir de là, mais un mystérieux tueur les assassine l'un après l'autre.

Pas très original après Dix petits nègres d'Agatha Christie et la série Survivor, mais encore efficace. Les morts successives sont annoncées, avec indices à la clé; la dynamique prévisible entre les survivants de ce huis-clos joue à plein et les ressources du tueur hi-tech sont nombreuses. Mais les personnages sont convenus et on voit assez bien venir les rebondissements. Ce roman au rythme soutenu se laisse lire, certes, mais les ficelles sont grosses et l'impression de déjà vu agace. Et la fin (imprévue, soit, mais tellement invraisemblable et rose bonbon!) vient dégonfler complètement un soufflé qui, de toute façon, n'avait pas levé très haut.


JH (décembre 2008)


L'oeil de Caine
Monster
Publication Titre Genre
Note
2009
Monster Suspense
2,5

À mon avis

Malgré ma mauvaise expérience avec L'oeil de Caine (ci-dessus), j'avais décidé de donner une seconde chance à Patrick Bauwen, espérant qu'il aurait développé un peu de maturité et d'originalité avec son deuxième roman. Et l'amorce est accrocheuse: médecin dans une clinique sans rendez-vous de Naples (en Floride), Paul Becker soigne un patient qui lui est amené par la police, mais qui profite d'un moment d'inattention pour prendre la poudre d'escampette après avoir mis la clinique à l'envers. Mais il oublie son téléphone portable. Becker y trouve des photos intrigantes (notamment de son propre père), mais y reçoit également des appels de menace qui lui sont personnellement destinés. Bref, de quoi bien démarrer.

Oubliez ça. Bauwen accumule les clichés, s'imaginant sans doute que d'empiler disparitions inexpliquées, méchants d'opérette, identités à double fond et kidnappings pédophiles suffit à faire un thriller. On sent la recette, mais mal maîtrisée: personnages caricaturaux, tentatives d'humour saupoudrées ici et là, tout sonne faux et le carton-pâte; bref, la mayonnaise est lourde et ne prend pas. Et des longueurs dans ce pavé de 572 pages, qui deviennent lassantes. Et comment peut-on prendre au sérieux un médecin qui, en 2009, s'extasie devant le fait que sa secrétaire utilise un ordinateur sans câble, mais oui! Et suit un développement sur le Wi-Fi. On n'en savait rien, évidemment. Bref, fini pour moi, Patrick Bauwen. Et si vous ne me croyez pas, allez voir ici et .


JH (avril 2009)