Jamais je ne reviendrai (de Brian Freeman)| Jamais je ne reviendrai |
Jamais je ne reviendrai (de Brian Freeman)JH (décembre 2008, mise à jour juillet 2011)
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Tout d'abord ne pas confondre ce Brian Freeman avec un écrivain homonyme spécialiste du roman d'horreur. Ce roman est le premier de la série des enquêtes de Jonathan Stride (qui en compte quatre à ce jour). Les suivants sont: Las Vegas Baby (Stripped, en anglais), Le prix du péché (Stalked, en anglais) et Le voyeur (The Watcher, en anglais).
L'amorce de l'intrigue est ici.
Le roman se divise en trois grandes parties. La première est l'enquête policière qui, malgré l'absence de cadavre, finit par identifier un suspect, après la mise au jour des secrets d'une famille dysfonctionnelle. La seconde est le procès de l'accusé, dans une facture classique de courtroom drama, qui connaît une fin inattendue. La troisième partie, trois ans plus tard, démontre que le procès n'avait finalement rien réglé, que l'enquête est à reprendre de zéro et que le crime est beaucoup plus compliqué qu'il n'en avait l'air. Le roman est aussi traversé par l'histoire de deux liaisons amoureuses de Stride qui, on le verra sur le tard, n'ont pas pour unique fonction de pimenter l'histoire de human interest, mais sont au contraire partie intégrante de l'intrigue policière.
Le montage d'une intrigue qui semble assez classique de prime abord mais se complexifie et se ramifie à mesure que l'on avance est impeccable. Des détails ou des intrigues secondaires que l'on pense que l'auteur a abandonnées en cours de route rebondissent de façon inattendue, mais parfaitement logique. C'est d'ailleurs le talent de Freeman que de jouer au chat et à la souris avec son lecteur, en semant des fausses pistes intelligentes et en attachant soigneusement toutes les ficelles à la fin.
Bref, un Whodunit assez classique, mais bien maîtrisé et pleinement satisfaisant, que Martini ou Margolin n'auraient pas renié.
Ma note: 4/5
| Jamais je ne reviendrai |
JH (juillet 2011)
En un coup d'oeil
À mon avis
Oublions tout de suite le titre totalement débile de la traduction française qui, comme c'est souvent le cas chez les éditeurs français, n'a aucun rapport ni avec le titre original, ni avec l'intrigue. On a parfois l'impression que l'éditeur s'est constitué une base de données de titres prétendument accrocheurs et que l'assignation d'un titre à un roman relève du pur hasard.
Malgré quelques références aux deux romans précédents de la série, ce roman peut parfaitement se lire de façon autonome. Même si c'est Jonny Stride qui demeure l'enquêteur principal, le focus se déplace cette fois vers les deux femmes de sa vie: son épouse Serena (connue à Las Vegas lors de la seconde aventure, Las Vegas Baby) et Maggie, sa coéquipière (amoureuse de lui, mais cantonnée à une relation platonique).
L'histoire démarre lorsque Maggie, précisément, est soupçonnée du meurtre de son mari. Stride est évidemment sur la touche dans cette enquête pour éviter le conflit d'intérêt, mais il doit néanmoins collaborer avec Maggie pour poursuivre une autre enquête. Vous aurez deviné que Maggie est victime d'un frame up. et l'identité du coupable m'est apparue assez tôt dans le roman, malgré les efforts de Freeman pour brouiller les pistes.
Bien que le roman joue dans les milieux assez glauques de l'échangisme et des fantasmes de viol, l'auteur ne force pas la dose côté érotisme. Là où il en met beaucoup, par contre, c'est sur les complications de l'intrigue, tordue à souhait et qui exige qu'on prenne quelques notes si on ne veut pas perdre le fil. Surtout que les personnages sont assez sommaires et qu'il devient facile de les confondre, faute de les avoir suffisamment caractérisés.
En résumé, une lecture intéressante, mais non mémorable. Une production de série, bien faite, mais qui reste dans la moyenne. Et une petite coche en-dessous de Jamais je ne reviendrai.
Ma note: 3,5 / 5
| Jamais je ne reviendrai |
Le voyeurJH (août 2011)
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Ce roman est le quatrième (et dernier à ce jour) de la série des enquêtes de Jonathan Stride. On y retrouve les personnages déjà connus des trois précédents, On peut lire ce roman sans avoir lu les précédents, mais je vous conseillerais d'avoir lu au moins Jamais je ne reviendrai, puisque les références au passé de Stride sont nombreuses. Si vous avez aimé les précédents Freeman, vous apprécierez celui-ci, qui est du même calibre que Jamais je ne reviendrai.
C'est un roman classique de cold case. Alors que Stride était encore adolescent, Laura, la soeur de celle qui deviendra sa femme, est assassinée dans les bois. L'enquête, à l'époque, est fermée en mettant le meurtre sur le dos d'un vagabond disparu sans laisser de traces. Mais, des années plus tard, celle qui fut la meilleure amie de Laura à l'époque avant de quitter la région ressurgit et décide, comme journaliste, de reprendre l'enquête. Et cela va déranger bien du monde, surtout que ce fameux soir, il y avait bien du monde dans ce bois et que chacun avait un squelette dans le placard. Parallèlement, un voyeur harcèle de nombreuses jeunes filles de la région.
Le roman alterne donc les flashbacks et les retours au présent jusqu'au moment où les deux séquences d'événements vont finir par se croiser. Freeman prend bien soin de multiplier les suspects et de répartir les méfaits entre eux; il réussit ainsi assez bien à égarer le lecteur sur de nombreuses fausses pistes. La finale, tel qu'attendu, est inattendue et pourtant bien logique.
Rien de génial dans ce roman, mais une histoire bien racontée, avec le point de vue un peu neuf de l'homosexualité féminine. Une intrigue solide et une écriture sans temps morts. Un bon moment de lecture.
Ma note: 4/5