Steve Mosby

Ceux qu'on aime
Les fleurs de l'ombre

Ceux qu'on aime

JH (avril 2009)

Le romancier britanique Steve Mosby avait déjà connu un certain succès avec son premier roman, l'inégal Un sur deux. Ce deuxième opus ne convainc pas davantage. Le point de départ est intéressant et relève, comme dans Un sur deux, du modus opérandi du serial killer. Dans le premier cas, il tuait toujours un membre d'un couple et épargnait l'autre. Ici, il s'en prend successivememt aux ex-copines du journaliste Dave Lewis et les tue toujours de la même façon: il les laisse mourir de faim et de soif après les avoir baillonnées et ligotées sur un lit, en reprochant à leurs proches, dont Lewis, de ne s'être vraiment pas grouillés pour les sauver et de leur avoir fait défaut au moment où elles en avaient le plus besoin.

Mais la construction romanesque n'est pas à la hauteur.Pour complexifier après coup une intrigue assez classique, l'auteur multiplie les ficelles, les narrations croisées (le narrateur change à chaque chapitre et ça devient assez difficile à suivre), les fausses identités, les flashbacks, les faux coupables trop évidents et les fils ne sont pas tous attachés à la fin. On met l'essentiel de l'énergie de lecture à ne pas perdre un fil inutilement compliqué, ce qui ne permet pas de s'investir dans la psychologie des personnages - assez stéréotypés - ou dans la progression du schéma criminel. Bref, un roman laborieux qui, sans être mauvais, demeure très moyen.

Ma note: 3/5


Ceux qu'on aime
Les fleurs de l'ombre

Les fleurs de l'ombre

JH (mai 2012)

Ce 3e roman de Mosby est le plus élaboré et le plus complexe. En fait, c'est un exercice de style qui se veut brillant et qui finira par donner le tournis. Neil écrit un récit qui se réfère à son père, écrivain lui aussi, qui écrivait sur un autre écrivain, qui écrivait une histoire inspiré de faits réels. Et son père est mort de la même façon que l'écrivain sur lequel il écrivait, vous me suivez? Et si le terme mise en abyme ne vous est pas familier, voir Wikipedia.

Je me suis perdu dans ce roman labyrinthe, à me demander à chaque page qui écrit, quelle histoire il raconte et de quel personnage il s'agit. Probablement que cette complexité à niveaux multiples est trop forte pour mes pauvres neurones vieillissants. Mais, noyé dans une impression de confusion savamment entretenue, j'ai lâché prise et je n'ai que feuilleté la deuxième moitié. Disons qu'un roman qui me fait me sentir débile n'a rien pour me séduire. Mais peut-être voudrez-vous relever le défi? Plusieurs lecteurs ont adoré, à un croire les blogues ... Quant à moi, Mosby, terminé. J'aime les oeuvres plus limpides.

Ma note: 3/5