Critique express

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À mon avis

Que l'action se passe à peu près simultanément en cinq ou six endroits différents, moi, je n'ai rien contre ça. Que le contexte soit si mystérieux que je ne comprenne rien à ce qui se passe, ou que je sache que ce que je crois qu'il se passe ne se passe pas pour vrai, c'est de bonne guerre. Que, après 80 pages, je ne m'y retrouve plus dans les noms que j'ai notés et les flèches que j'ai tracées, ça commence un peu à m'agacer (c'est seulement plus tard que je me suis aperçu qu'il y avait des annexes à la fin, dont un des principaux personnages, et un qui nous fournit un organigramme simplifié du renseignement français). Et si, en faisant la vaisselle, je me dis que, en désespoir de cause, il va bien falloir que je retourne à ma lecture, alors là ça va vraiment mal.

Pourtant, le Grand Prix de littérature policière (ce roman l'a remporté en 2007) a déjà honoré des auteurs pour lesquels j'ai beaucoup d'estime, français ou étrangers. Et la presse française semble avoir applaudi avec enthousiasme le lancement de ce livre de DOA (Death on Arrival), auteur anonyme qui en a déjà écrit au moins deux autres, dont Les fous d'avril (Fleuve Noir) qui s'est mérité le Prix des Lecteurs Quais du Polar 2005.

Ça n'a pourtant pas empêché le livre de me tomber trois fois des mains en 100 pages : c'est ma limite. Je ne l'ai pas suffisamment parcouru pour le juger dans son ensemble, mais ce que j'ai lu m'a laissé froid. Peut-être que, dans un film, ça aurait mieux passé. Ou une thèse de doctorat en Sociologie de la Sécurité nationale (parce que la plupart ont souligné la forte documentation qui a servi de référence). Peut-être un nouveau style d'écriture auquel ma sensibilité n'est pas adaptée.

MD (octobre 2009)