Critique express

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À mon avis

Romancier californien, Kem Nunn a écrit cinq romans situés dans ce coin des États-Unis, dont la plupart en rapport avec le surf. Avec Tijuana Straits, on est à la limite du polar. L'intrigue ultra-mince (une jeune Mexicaine traquée par des tueurs se réfugie par hasard sur une ferme vermicole où elle trouve un type prêt à l'aider) n'est qu'un prétexte à la description de cette région sauvage, polluée par les déchets toxiques des industries et hantée par les passeurs et les dealers. Avec un personnage principal qui essaie de donner un sens à sa vie en cultivant des vers de terre mais qui demeure hanté par son passé de champion de surf déchu.

C'est écrit avec talent et cela rappelle Hemingway. Le style est évocateur et si vous aimez les régions sauvages et désertiques, avec leur faune de ratés et de paumés, vous apprécierez sans doute. Et vous saurez tout sur le surf et sur l'industrie de la vermiculture. Les blogueurs ont apprécié, en général. Mais pour le polar, on repassera.

JH (juin 2011)