Critique express

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À mon avis

Après Le magicien (2009), ce roman est le deuxième de cet auteur, mettant en vedette à nouveau le commissaire de police Ludovic Mistral et son équipe. L'éditeur insiste lourdement sur le fait que l'auteur est un haut gradé de la Police judiciaire française et, ma foi, cela paraît! Le quotidien du service est décrit avec minutie, le jargon de la boîte est expliqué, la panoplie des outils d'enquête est déballée avec un luxe de détails. Mais bon, il y a tellement d'auteurs de polars qui exploitent ce créneau qu'un de plus n'impressionera pas beaucoup, malgré sa précision documentaire.

L'intrigue est correctement montée, décrivant, en narrations croisées, les recherches de la police et les parades de l'assassin et distillant les indices. Côté personnages, un assassin malade, dont les traumatismes au cours de l'enfance sont décrits rétrospectivement dans les inévitables chapitres en italiques, ce qui semble un passage obligé de nos jours. Et le commissaire Mistral, à peine remis du traumatisme de sa précédente aventure, est un flic paumé dont les insomnies et les cauchemars prennent une place exagérée. Tout comme les malaises physiques et psychologiques ainsi que la médication de l'assassin.

À l'intérieur d'une recette classiquement appliquée, ce roman se lit sans déplaisir, et la finale, à peine tirée par les cheveux, explique de façon satisfaisante les mystères de l'enquête. Une lecture pas désagréable, mais comme il y en a beaucoup.

JH (mars 2011)