Nos valeurs sûres

David Baldacci

JH (nov 08)

Voir aussi ma critique de Divine justice, de ce même auteur (octobre 2011)


En un coup d'oeil

  • Naissance: 1960
  • Nationalité: américaine.
  • Autre métier: avocat.
  • Premier roman publié: Absolute Power en 1996 (Les pleins pouvoirs, 1998)
  • Personnages vedettes:
    • depuis ses 4 derniers romans seulement, Oliver Stone (alias de John Carr), ex-agent secret et décrocheur, animateur du Camel Club, un petit groupe d'amis puckés qui s'est donné comme mission de surveiller les agissements des politiciens de Washington.
    • dans trois de ses précédents romans, Sean King et Michelle Maxwell, ex-agents du Secret Service devenus enquêteurs privés.
  • Lieux de prédilection pour ses intrigues: Washington et les environs.
  • Liste des romans traduits en français: voir la liste très claire de Wikipédia.
  • Genre(s) de prédilection: thriller politique.
  • Meilleur(s) roman(s), selon nous: Les pleins pouvoirs; Une seconde d'inattention.
  • Roman plus faible à éviter: Une femme sous contrôle (Total Control).
  • Ordre de lecture à respecter: aucun

Liens externes


À mon avis

La carrière de Baldacci débute par un coup de maître qui l'a immédiatement propulsé parmi les auteurs vedettes du polar: Les pleins pouvoirs met en scène un cambrioleur qui, forcé de se cacher dans un placard lorsque surpris dans une opération, est le témoin involontaire du meurtre (plus ou moins accidentel) d'une jeune femme par le président des États-Unis en personne. Le roman connut immédiatement un immense succès, accru l'année suivante par une adaptation cinématographique mettant en vedette Clint Eastwood et Gene Hackman dans les rôles principaux.

Depuis, Baldacci enchaîne ses bestsellers annuels avec la régularité d'un métronome. Né et élevé à Washington, où il a aussi fait carrière comme avocat, Baldacci s'intéresse à cet univers de politiciens gravitant dans l'entourage de la présidence américaine. Mais, au contraire d'un Richard North Patterson qui s'intéresse aux enjeux sociaux et politiques, Baldacci s'est donné comme mission de faire ressortir les travers personnels des politiciens: magouilles, corruption, conspirations, maquillages d'exécutions et autres grenouillages fournissent le matériau de beaucoup de ses romans, tout comme la sécurité personnelle du Président (d'où l'importance non pas du FBI, mais du Secret Service dans son oeuvre). D'ailleurs, dans au moins trois de ses romans, le Président est menacé d'assassinat!

Depuis ses trois derniers romans (Le Camel Club, Les collectionneurs, Des cadavres trop bavards) et dans son prochain à paraître (Divine Justice), Baldacci développe sa série du Camel Club où il semble avoir donné un cadre stable à ses préoccupations et à sa vision cynique du monde des politiciens. Un ex-agent de la CIA, John Carr, a pris le pseudonyme d'Oliver Stone (joli clin d'oeil!) pour fonder le Camel Club. Il vit comme un itinérant non loin de la Maison Blanche et, si peu de gens connaissent son passé, lui sait beaucoup de choses et a conservé ses habiletés au combat acquises lors de sa précédente carrière. Avec l'aide de ses trois potes, des marginaux comme lui et avec la complicité d'un agent actif au Secret Service, il se tient au courant de l'actualité politicienne et flaire la conspiration à faire éclater ou la magouille à faire dérailler.

À partir de là, Baldacci applique la recette: les bonzes menacés de voir leurs plans contrariés font tout en leur pouvoir pour mettre le couvercle sur la marmite, quitte à vouloir liquider les témoins gênants et les fouineurs. Mais, bien sûr, leurs plans machiavéliques finissent toujours, grâce à la ténacité et à l'intelligence de Stone et de ses complices, par se retourner contre eux à la fin.

Baldacci est un auteur solide, mais assez conventionnel et qui ne réinventera pas le genre. Mais il sait raconter une histoire, les dialogues sont percutants et le rythme est soutenu. Des romans qui ne laisseront pas un souvenir impérissable mais qui vous feront certainement passer quelques bonnes soirées. 

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