Nos valeurs sûres
Philip Margolin
JH (nov 08)
Note: voir ma critique express (juillet 2011) de son dernier roman, En fuite.
En un coup d'oeil
- Naissance: 1944
- Nationalité: américaine.
- Autre métier: avocat criminaliste.
- Premier roman publié: Heartstone (Une pierre dans le coeur) en 1978,
- Personnage vedette: Amanda Jaffe, avocate - mais seulement pour trois de ses romans.
- Lieu de prédilection pour ses intrigues: Portland, dans l'Oregon natal de Margolin.
- Liste des romans traduits en français:
- Une pierre dans le coeur (Heartstone, 1978)
- Le dernier homme innocent (The Last Innocent Man, 1981)
- La rose noire (Gone, But Not Forgotten, 1993) - son oeuvre la plus connue.
- Dernière chance (The Burning Man, 1996)
- L'avocat de Portland (The Associate, 2002)
- Les heures noires (After Dark, 1995)
- Piège funéraire (The Undertaker's Widow, 1998)
- Justice barbare (Wild Justice, 2000)
- Un lien très compromettant (Ties That Bind, 2003)
- Sleeping Beauty (même titre, 2004)
- Le cadavre du lac (Lost Lake, 2005)
- Ses deux derniers romans (Proof Positive, 2006 et Executive Privilege, 2008) n'ont pas encore paru en français.
- Genre de prédilection: polar judiciaire.
- Meilleur(s) roman(s), selon nous: Les heures noires ; La rose noire.
- Ordre de lecture à respecter: aucun.
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Liens externes
À mon avis
Dans son dernier livre (Executive Privilege, non traduit), Margolin finit par succomber, comme tant d'autres, à la tentation du thriller politique dans l'entourage du président américain. Mais, avant ce virage, il s'était installé brillamment dans la niche du polar judiciaire avec neuf romans solides qui le confirment comme un maître du genre.
Margolin traite de ce qu'il connaît bien: le travail d'avocat. Les scènes de procès, auxquelles il fait une large place dans ses romans, sont des modèles du genre, aussi brillantes que celles de Richard North Patterson. Mais la grande force de Margolin, c'est l'intrigue. Complexe, dévoilée peu à peu, minutieusement ficelée et débouchant sur l'imprévisible coup de théâtre final, elle accroche le lecteur dès le début et ne le laisse jamais sur sa faim. Margolin se paie même, dans Les heures noires (l'un de ses coups les plus fumants) une transgression dans la veine d'Agatha Christie, On ne voit pas venir le punch et il éclaire rétrospectivement toute l'histoire sous un jour différent.
Plaisir de lecture garanti, comme le dit un certain éditeur. Rien qui passera à l'histoire, pas de visées sociales sous-jacentes, mais du bon polar judiciaire fait par un artisan qui livre la marchandise avec assurance et régularité.
