Le club des polarophiles québécois

Jamais je ne reviendrai (de Brian Freeman)

JH (15 décembre 2008)


En un coup d'oeil

  • Date de publication originale: 2006 (Immoral)
  • Date de l'édition française: 2006 -2007 (le livre a eu une première publication sous le titre Immorale)
  • Genre(s): procédure policière, polar judiciaire
  • Mots-clés: disparition, procès
  • Personnage principal: Jonathan Stride, inspecteur de police à Duluth, dans le Minnesota.

À mon avis

Tout d'abord ne pas confondre ce Brian Freeman avec un écrivain homonyme spécialiste du roman d'horreur. Ce roman est le premier de la série des enquêtes de Jonathan Stride (qui en compte trois à ce jour). Las Vegas Baby, le second (Stripped, en anglais) vient également d'être traduit et je vais certainement le lire quand je mettrai la main dessus. Et probablement lire en anglais celui qui reste à traduire (Stalked).

L'amorce de l'intrigue est ici.

Le roman se divise en trois grandes parties. La première est l'enquête policière qui, malgré l'absence de cadavre, finit par identifier un suspect, après la mise au jour des secrets d'une famille dysfonctionnelle. La seconde est le procès de l'accusé, dans une facture classique de courtroom drama, qui connaît une fin inattendue. La troisième partie, trois ans plus tard, démontre que le procès n'avait finalement rien réglé, que l'enquête est à reprendre de zéro et que le crime est beaucoup plus compliqué qu'il n'en avait l'air. Le roman est aussi traversé par l'histoire de deux liaisons amoureuses de Stride qui, on le verra sur le tard, n'ont pas pour unique fonction de pimenter l'histoire de human interest, mais sont au contraire partie intégrante de l'intrigue policière.

Le montage d'une intrigue qui semble assez classique de prime abord mais se complexifie et se ramifie à mesure que l'on avance est impeccable. Des détails ou des intrigues secondaires que l'on pense que l'auteur a abandonnées en cours de route rebondissent de façon inattendue, mais parfaitement logique. C'est d'ailleurs le talent de Freeman que de jouer au chat et à la souris avec son lecteur, en semant des fausses pistes intelligentes et en attachant soigneusement toutes les ficelles à la fin.

Bref, un Whodunit assez classique, mais bien maîtrisé et pleinement satisfaisant, que Martini ou Margolin n'auraient pas renié.

Ma note: 4/5


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