Le club des polarophiles québécois

Thérapie (de Sebastian Fitzek)

JH (janvier 2011)


En un coup d'oeil

  • Date de publication : 2006.
  • Date de l'édition française: 2008 (L'Archipel, 277p)
  • Genre: Suspense, thriller psychologique.
  • Mots-clés: disparition d'enfant, hallucinations.
  • Personnage principal: Viktor Larentz, psychiatre à Berlin.
  • Résumé et commentaire: ici et .

À mon avis

Thérapie est le premier roman de l'écrivain allemand Sebastian Fitzek. Il a été suivi de Ne les crois pas et Tu ne te souviendras pas. Je vous reviendrai peut-être un jour là-dessus, puisque j'ai bien apprécié ce Thérapie, roman fort, original et soigné.

Cela fait un an que le psychiatre Viktor traîne sa fille de 12 ans de médecin en médecin pour trouver la cause de ses multiples et inexplicables problèmes de santé. Il l'emmène voir un allergologue. Dans la clinique, elle entre dans le bureau du médecin pendant que Viktor attend dans la salle d'attente. Ne la voyant pas revenir, Viktor découvre que sa fille a disparu, qu'elle n'avait pas de rendez-vous et que personne ne l'avait même vue entrer à la clinique ce matin-là! À se demander si elle y est même entrée. On imagine l'impact de cette disparition sur la vie personnelle et professionnelle de Viktor ...

Quatre ans plus tard, lors d'une retraite dans un chalet isolé, il reçoit la visite d'une étrange Anna, qui réclame ses soins de psychiatre, même s'il a cessé de pratiquer depuis la disparition de sa fille. Le problème d'Anna, qui est auteure de livres pour enfants: elle retrouve les personnages de ses romans dans la vraie vie. Et son dernier roman, inachevé, est une petite fille dont l'histoire ressemble drôlement à celle de la fille de Viktor.

Est-on dans le surnaturel? La science-fiction? Le délire psychiatrique? Ou au coeur d'un complot?

Sur cette trame, Tiztek construit, au sens propre, un court roman hallucinant. Où est la réalité? Où est le mensonge? Où est l'hallucination? Les faits semblent contredire les souvenirs de Voktor, mettant en péril sa santé mentale? Mais est-il fou ou quelqu'un veut-il le rendre fou? On est dans du Coben sous stéroïdes et l'auteur prend un malin plaisir à nous faire perdre pied et à nous plonger dans le même brouillard d'incompréhension que celui qui enveloppe son personnage principal. La finale étonnante, en double et triple miroir, viendra attacher tous les fils de cette intrigue complexe.

L'écriture est simple et directe, avec une prédominance de dialogues, naturels et bien rendus. On prend un peu de temps au début pour installer l'intrigue mais une fois celle-ci démarrée, le tout progresse sans temps morts. Bref, une entrée en force pour ce nouveau romancier, qui donne le gôut d'aller voir les romans suivants (qui sont, comme c'est toujours le cas des suspenses, autonomes et non inscrits dans une série avec personnages récurrents).

Ma note: 4,5 / 5