Le club des polarophiles québécois

Les voisins d'à côté (de Linwodd Barclay)

JH (janvier 2011)


En un coup d'oeil

  • Date de publication : 2008 (Too Close To Home).
  • Date de l'édition française: 2010 (Belfond, 438p).
  • Genre: suspense.
  • Mots-clés: adolescents, vengeance, plagiat.
  • Personnage principal: Jim Cutter, père d'un adolescent, Derek.
  • Récompense: Prix Arthur-Ellis 2009 (Canada).
  • Résumé et commentaires: ici et .

À mon avis

Linwood Barclay est né aux États-Unis, mais comme il a passé l'essentiel de sa carrière à Toronto, on peut dire qu'il est un auteur canadien de polars, d'ailleurs lauréat, en 2009, du prix Arthur-Ellis, qui récompense le meilleur roman policier canadien de l'année. Il a écrit 9 romans à ce jour, mais seuls deux ont été traduits en français jusqu'ici: celui-ci et Cette nuit-là.Une troisième parution française est annoncée d'un jour à l'autre (février 2011): Ne la quitte pas des yeux.

Son éditeur le décrit comme le spécialiste du thriller familial, et, ma foi, c'est assez juste.Il y a toujours un adolescent au centre de l'intrigue et, même si elle est convenue, sa psychologie est cernée avec finesse et réalisme.

Derek, l'ado en question, a l'intention de profiter du départ en vacances des voisins d'à côté pour s'y introduire et, bien innocemment, se payer du bon temps avec sa petite amie. Mais les voisins reviennent inopinément. Caché dans le sous-sol, Derek entend trois coups de feu à l'étage: père, mère et fils (son meilleur ami) sont assassinés. Il n'a rien vu et n'a surtout pas envie d'en parler. Ça ne l'aide pas beaucoup: la police a tôt fait de trouver trace de sa présence et de l'accuser du meurtre. Le cauchemar commence pour Jim, son père, qui décide de tout faire pour prouver son innocence.

C'est un polar classique, pas spécialement original, mais bien maîtrisé et diablement efficace! L'intrigue est suffisamment tordue pour qu'on ne voie pas venir la fin, pourtant en partie prévisible, malgré un ou deux tournants un peu arrangés avec le gars des vues quand vient le temps de ficeler le tout. Barclay sait rendre à merveille les petits détails de la vie familiale dans une petite ville de province, les dialogues sont naturels et les personnages sonnent juste. Aucune longueur, malgré le rythme lent propre au suspense. L'intérêt se maintient de bout en bout et les 100 dernières pages se lisent d'un trait.

En attendant le prochain Coben (un vrai, pas ses Myron Bolitar), c'est un roman qui vaut la lecture. Il est fort possible que je vous revienne sur Barclay prochainement.

Ma note: 4/5