Le poète (de Michael Connelly)Le club des polarophiles québécois
Le poète (de Michael Connelly)JH
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Si vous ne connaissez pas ce roman, voir d'abord le résumé critique de Pol'Art Noir.
On ne présente plus Michael Connelly, à qui nous avons consacré, ailleurs sur ce site, une entrée 5 étoiles. On l'associe automatiquement à Harry Bosch, son policier fétiche, mais vous ne l'y trouverez pas dans ce roman. Le poète - qui est à mon avis son chef d'oeuvre - se consacre à Jack McEvoy, un journaliste d'enquête comme Connelly lui--même, qui décide d'éclaircir le suicide suspect de son frère jumeau.
L'intrigue se développe comme ce petit brin de laine que l'on tire et qui finit par détricoter le chandail tout entier. Au début, tout démarre lentement et l'on n'est même pas certain qu'il s'agit d'un meurtre. Et à la fin ... ma foi, le rythme devient infernal et les enjeux, énormes! C'est la grande réussite de ce roman que de faire progresser une intrigue par petits sauts successifs en lui donnant chaque fois une nouvelle ampleur. Et comptons sur Connelly pour semer les fausses pistes tout en respectant une logique implacable.
Et il est assez habile pour se ménager, malgré les apparences, une petite ouverture à la fin. Cela lui permettra, huit ans plus tard (2004), de récupérer deux des personnages principaux (Le Poète lui-même et Rachel Walling) et de les croiser avec Harry Bosch dans Los Angeles River, un sequel qui, contrairement à la plupart des cas, ne déçoit pas. Mais ne vous attendez pas à revoir Jack McEvoy. Sauf une figuration rapide dans un roman ultérieur, Connelly semble avoir tiré la ligne une fois pour toutes sur le héros de ce roman qui demeure, malgré l'exceptionnelle qualité de ceux qui ont suivi, son oeuvre phare.
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Mise à jour (juillet 2009): Contrairement à ce que j'avais écrit plus haut, Connelly ressuscite McEvoy dans son dernier roman, The Scarecrow.