Le club des polarophiles québécois

Sans laisser de trace (de Joseph Finder)

JH (juillet 2011)

Note: voir ma notice sur Finder dans Nos valeurs sûres.


En un coup d'oeil

  • Date de publication originale : 2009 (Vanished).
  • Date de l'édition française: 2010 (Albin Michel, 471p.)
  • Genre: suspense, technothriller.
  • Mots-clés: détournement de fonds, chantage, investigation privée.
  • Personnage principal: Nick Heller, enquêteur privé.
  • Résumé et critique: ici.

À mon avis

Ce roman marque un léger virage dans l'oeuvre de Finder. Il est annoncé comme le premier d'une trilogie mettant en vedette l'enquêteur privé Nick Heller. Le second tome de cette trilogie (Buried Secrets) est d'ailleurs déjà paru en anglais - et je vous le conseille lorsqu'il sera traduit: il est un peu meilleur que celui-ci.

C'est un virage parce que sans vraiment revenir à ses thèmes de jeunesse (l'espionnage), Finder situe cette fois son thriller d'entreprise dans le monde de la sécurité privée: les grosses multinationales spécialisées dans le renseignement et qui couchent allègrement avec le Pentagone en se sucrant tout aussi allègrement au passage.

Le roman commence comme un Coben: le frère de Nick, Roger, disparaît sans laisser de trace au hasard d'une agression dans une rue de Washington. Meurtre? Kidnapping? Nick est appelé à l'aide par le fils de la victime, un ado évidemment surdoué! Ancien des forces spéciales, spécialiste de la détection des magouilles, Nick accepte, même s'il ne portait pas son frère dans son coeur. Et comme dans un Coben, Roger finit par donner signe de vie. Mais où est-il? Qu'est-il devenu?

Comme pour Coben, la recette est rodée et l'intrigue (particulièrement tordue, où on ne sait plus distinguer le vrai du faux) progresse rondement. Si vous vous intéressez aux gadgets technologiques, vous découvrirez un luxe de bidules d'écoute, de traçage, de surveillance et d'espionnage et saurez tout des techniques de cryptage, d'effraction et de piratage,

Ce roman se situe, à mon avis, une légère coche en-dessous de ses précédents. Finder a cependant trop de talent pour être mauvais, même quand, comme c'est le cas ici, il est moins en forme. Le roman demeure une lecture plaisante et recommandable, même s'il est moins passionnant que Company man ou L'instinct du tueur.

Ma note: 4/5