Le club des polarophiles québécois

Anges et démons et Da Vinci code (de Dan Brown)

JH

(Sept 2009): Voir aussi ma critique du dernier roman de Dan Brown, Le symbole perdu.


Nous traitons ces deux romans ensemble, car il s'agit d'oeuvres quasi-jumelles, mettant en scène le même personnage principal et jouant sur le même fond ésotérico-mystique.

En un coup d'oeil


À notre avis

Nous faisons une fiche simplement pour les rares qui n'ont pas lu encore ces deux succès planétaires, causes tous deux de rares controverses historiques, religieuses et littéraires. Et si vous ne les avez pas encore lus, passez par-dessus tout le battage médiatique que leur publication a suscité et payez-vous quelques heures de plaisir. On aime (ou on n'aime pas - ce qui fait plus in ) mais, simplement comme phénomènes littéraires, ce sont des must. Et, personnellement, j'ai dévoré!

Evene.fr vous fournit d'excellents synopsis et critiques, tant pour Anges et démons que pour Da Vinci code.

Il est de bon ton (l'immense succès commercial de ces deux romans n'a rien, en effet, pour les mettre dans les grâces des critiques patentés!) de lever le nez sur ces oeuvres et de leur reprocher (à juste titre) certaines invraisemblances ponctuelles, des personnages stéréotypés, une histoire d'amour assez convenue, des inexactitudes, erreurs ou licences historiques ou scientifiques. Et les esprits chagrins ont tout ce qu'il faut pour picosser, j'en conviens.

Mais, au-delà de ces détails, quelle ambition et quelle imagination dans l'intrigue! Quel rythme qui ne vous laisse pas une seconde pour souffler! Quels rebondissements! Et, même si c'est sujet à controverse, quelle érudition!

Dans Brown maîtrise parfaitement toutes les recettes du thriller et les applique habilement, visant toujours l'effet maximal chez le lecteur. Certains le lui reprochent (on se demande pourquoi) mais reconnaissons que c'est d'une efficacité redoutable.

Les deux romans reposent sur un fond historico-artistique substantiel, même s'il ne s'agit aucunement de polars historiques. Et là, Dan Brown excelle à brouiller les pistes, mêlant délibérément faits avérés, canulars, hypothèses et interprétations personnelles. Le nombre de livres "sérieux" qui se sont écrits sur Da Vinci code en tentant de "rétablir les faits" (quels faits y a-t-il à rétablir dans une oeuvre de fiction, on se le demande?) démontre bien qu'en brodant simultanément sur les toiles de l'histoire et de l'imagination, Dan Brown a réussi un coup fumant. Et son succès a suscité une pléthore d'imitateurs qui, s'ils peuvent sans doute égaler son érudition sur le plan archéologique et historique, n'ont pas le quart de son imagination et de son efficacité d'écriture - à l'exception d'un certain Raymond Khoury, dont nous vous parlons ailleurs.

Alors, si vous n'avez pas encore lu ces deux romans, ne boudez pas votre plaisir. Succombez!

En passant, vous pouvez faire l'économie des deux premiers romans de Brown, Forteresse digitale et Deception Point. C'était avant qu'il ne trouve la recette!


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